Le mythe de la motivation

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 Quand on veut, on peut !

Vraiment ? Et si on faisait fausse route ? Notre conception de la motivation ne serait-elle pas biaisée par tous les discours nous assurant qu’elle ne serait qu’une question de volonté ?

La motivation est une notion très complexe. Un mot que l’on a tendance à utiliser pour expliquer le manque de travail, d’intérêt, la perte de sens…

Je ne suis pas motivé, quelles sont les raisons invoquées ?

Certes on peut se dire, je ne suis pas motivé et trouver des raisons à ce manque de motivation, évoquant alors notre manque d’envie pour “s’ y mettre”, ou en contexte scolaire le peu d’intérêt pour telle ou telle matière.

On peut aussi essayer de trouver une explication en mettant en cause :

  • Nos croyances limitantes.
  • Les injonctions entendues dans l’enfance.
  • Notre personnalité.
  • Notre mindset (état d’esprit) qui n’est pas aligné à nos valeurs…

Finalement autant d’éléments extérieurs qu’intérieurs pour tenter de trouver une réponse à cette procrastination, cette grosse flegme de faire une action qui ne nous procure pas de plaisir.

Une autre façon d’envisager la motivation

Beaucoup de psychologues, coaches, scientifiques se sont penchés sur le sujet de la motivation… et certains l’ont abordé d’une façon qui pourrait changer notre conception de cette notion aussi généraliste que celle de l’intelligence.

Et si la solution à ce problème de motivation se trouvait dans la mise en place de bonnes habitudes ?

En effet, ces chercheurs sont partis du constat que tout être humain est un être d’habitude.
50 % de nos actions sont accomplis par habitude.
Réfléchissez à votre journée et vous verrez que j’ai raison.

Dans un contexte scolaire

Si nous restons dans un contexte scolaire, alors nous comprenons qu’il s’agit d’avoir de bonnes habitudes de travail. Ces habitudes qui sont devenues presque des automatismes et font la différence entre les élèves qui ont l’air d’avoir plus de facilités pour réussir et ceux qui ont plus de mal à s’y mettre. Finalement on en revient au conseil de base : il faut travailler régulièrement.

Si on considère les élèves qui, par exemple, manquent de motivation dans telle ou telle matière, à la lumière de ce qui vient d’être dit, on peut alors dire qu’ils n’ont pas encore pris de bonnes habitudes de travail pour être efficace sans trop d’efforts.

Car avec cette notion de bonnes habitudes, apparaît celle d’efforts à fournir et de persévérance… Acquérir de bonnes habitudes de travail ne se fait pas du jour au lendemain. 

Il y a toujours une zone d’inconfort et de frustration à traverser, une zone de turbulences.

Mais quand les habitudes sont prises, alors la mise au travail va nous paraître plus facile car elle est devenue quasi automatique. N’oublions-pas, nous sommes des êtres d’habitudes.

Il y aura forcément des moments ou la fatigue, la paresse, les distractions feront flancher notre motivation. C’est normal.

Mais se dire que ces moments sont passagers est déjà une manière de se donner l’autorisation de ne pas être motivé tous les jours à 100%. Une façon d’être à l’écoute de son corps aussi.

On reproche souvent à l’école de ne pas apprendre à apprendre… je reformulerai en précisant :

Apprendre à prendre les bonnes habitudes de mise au travail et de travail.

Car les élèves qui réussissent sont ceux et celles qui ont compris quelles étaient les habitudes à mettre en place pour travailler de façon efficace.

Et quelles sont ces bonnes habitudes ?
  • Gérer la frustration de ne pas faire ce qui me plaît… quand j’ai des devoirs.
  • Éloigner les distractions (portable).
  • Préparer ses devoirs et s’installer. (Le plus dur est de s’y mettre… on en revient à la gestion de la frustration)
  • Trouver une organisation et gestion du temps qui me correspond. Ce qui n’est pas si facile car planifier peut pour certains, trop exigeants, être contre-productif et accentuer même la procrastination.

Ce n’est qu’en faisant un travail de préparation et en instaurant des routines de travail que l’on pourra alors changer le comportement face au travail.

Pour illustrer ce propos, reprenons les mots d’Aristote.

Nous sommes ce que nous faisons tous les jours…

Mettre en place de bonnes habitudes de travail régulières et adaptées est la meilleure façon de réussir et surtout de ne pas se laisser submerger par le stress.

Comment faire passer le message auprès du jeune ?
  • Faire un bilan en discutant avec lui. Essayer de voir quelles habitudes il pourrait mettre en place pour être plus efficace.
  • Ne soyez pas dans un discours généraliste du type : Il faut que tu travailles plus. Je comprends que ce soit d’évidence la première chose que l’on a envie de lui dire quand on le voit passer des heures au téléphone).

Mais …

  • Tentez une approche moins brutale (Je vous rappelle que l’approche frontale avec un ado ne marche pas forcément). Dites-lui plutôt : Et si tu planifiais un peu plus ton temps afin de pouvoir avoir du temps de libre pour faire des choses qui te font plaisir ?

Disant cela, votre jeune serait content de constater que vous le reconnaissez en tant qu’ado et non pas juste comme élève.

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